Cryptomonnaies: Une révolution peut en cacher une autre

Author: Michael Renotte
30/07/2018
Digital Trust Solutions

Cryptomonnaies: Une révolution peut en cacher une autre

Cet hiver, il ne s'est pas passé une semaine sans que le Bitcoin ne fasse la une des médias. Pourtant, il y a encore quelques mois, la plus célèbre des cryptomonnaies était encore considérée comme une curiosité réservée aux technophiles.

Créé en 2009 par le mystérieux Satoshi Nakamoto[1], le Bitcoin est une monnaie virtuelle qui ne nécessite aucune banque pour gérer les transactions, ni aucune autorité émettrice pour créer de nouveaux Bitcoins. Cette devise est entièrement gérée par ses utilisateurs sur base d'un ingénieux système peer-to-peer d'enregistrement et de confirmation des transactions, la Blockchain.

 

Le Bitcoin, l'arbre qui cache la forêt

Le Bitcoin reste la cryptomonnaie la plus médiatique et celle qui pèse le plus lourd, avec plus de 200 milliards d'euros de capitalisation. Mais il existe actuellement quelque 1.500 devises virtuelles et des dizaines d'autres se créent chaque semaine, à un rythme qui interpelle de nombreux experts.

Et avec une progression de 1.318% en 2017, la star des cryptomonnaies ne figure même pas parmi les 10 meilleures performances de l'année écoulée. La palme revient en réalité au Ripple, cryptomonnaie plus discrète qui a pourtant affiché 36.000% de croissance en 2017 et qui a franchi en début d'année le cap des 100 milliards d'euros de capitalisation[2].

En 2015, Chris Larsen, co-fondateur de Ripple Labs, l'entreprise à l'origine du Ripple, était venu au Luxembourg pour présenter sa plateforme de facilitation et d'accélération des paiements internationaux – alors totalement inconnue – dans le cadre de la conférence ICT Spring Europe. Au début de cette année, son patrimoine, encore entièrement virtuel, lui a permis de ravir brièvement au fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, le rang de cinquième fortune mondiale[3].

Une quarantaine de devises virtuelles ont désormais franchi le seuil du milliard d'euros de capitalisation, alors qu'elles n'étaient que 7 il y a 6 mois. Certaines, comme Cardano, pèsent même déjà 15 milliards d'euros alors qu’elle n'a commencé à s’échanger qu'en octobre dernier.

 

La vraie révolution derrière les cryptomonnaies

Même si les devises virtuelles présentent certains avantages par rapport aux monnaies fiduciaires, la plupart des analystes doutent qu'elles deviendront un jour un moyen d'échange courant et considèrent que les fortes variations des valorisations des cryptomonnaies ces derniers mois ne sont rien d'autre que l'expression d'une bulle spéculative.

Les détracteurs des cryptomonnaies se montrent en revanche beaucoup plus enthousiastes concernant la Blockchain, la technologie sur laquelle s'appuie le Bitcoin, et soulignent qu'il faut soigneusement dissocier les devises virtuelles de la technologie qui a permis leur émergence.

Une Blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne. Elle peut être assimilée à un grand livre comptable public, anonyme et infalsifiable, auquel sont ajoutées à intervalle régulier de nouvelles pages - des conteneurs numériques appelés "blocs" - sur lesquelles sont inscrites les dernières transactions. Toute Blockchain publique fonctionne nécessairement avec une monnaie ou un jeton ("token") programmable et le Bitcoin en est l'exemple le plus médiatisé. Les transactions effectuées entre les utilisateurs du réseau sont regroupées par blocs. Chaque bloc est validé par les nœuds du réseau appelés "mineurs", selon des techniques qui dépendent du type de Blockchain.

La technologie Blockchain semble bien être porteuse d'un grand potentiel de rupture, susceptible d'avoir un impact considérable sur les activités économiques, de la finance à l'industrie, en passant par les soins de santé et les services publics. Certains estiment que la Blockchain pourrait contribuer, d'ici 10 ans, à injecter entre 300 et 400 milliards de dollars annuels dans l'économique mondiale.

Investir aujourd'hui dans la technologie Blockchain, c'est en quelque sorte comme investir dans l'Internet au milieu des années 90 : la Blockchain pourrait elle aussi donner naissance à des ruptures majeures au cours de la prochaine décennie, même si pour le moment, nombre d'incertitudes doivent encore être levées. De la même façon que le réseau des réseaux a permis de démultiplier les capacités de partage et de transfert d'information, la technologie Blockchain pourrait bien permettre, d'ici quelques années, à des centaines de millions d'individus de partager et de transférer de la valeur.

 

Des perspectives inédites

Indépendamment du point de vue que l'on adopte sur le Bitcoin, ce que son émergence a démontré de manière indéniable c'est qu'avec la Blockchain, il est relativement facile de créer un environnement économique peer-to-peer décentralisé, ce qui ouvre des perspectives inédites à toute activité en ligne basée sur une stratégie communautaire, de l'e-commerce aux réseaux sociaux.

La Blockchain a également le potentiel de transformer les modes de transfert et les moyens de contrôle de certains biens de valeur. La nature décentralisée de la Blockchain rendant la fraude impossible, cette technologie pourrait s'avérer précieuse pour le suivi et le traçage de produits de grande valeur comme les diamants, les œuvres d'art, les objets de luxe et même de certains aliments biologiques. On peut raisonnablement s'attendre à en voir les premières applications effectives d'ici 3 à 5 ans.

Les smart contracts constituent l’un des usages les plus prometteurs de la Blockchain. Contrairement à ce que leur appellation peut laisser croire, ces "contrats intelligents" ne sont intrinsèquement dépositaires d'aucune autorité juridique. Il s’agit de programmes autonomes qui, une fois démarrés, exécutent automatiquement des conditions définies au préalable et inscrites dans la Blockchain. Les smart contracts peuvent par exemple permettre de structurer la manière dont les énergies fluctuantes et météodépendantes - le solaire photovoltaïque et l'éolien - sont partagées, distribuées et adaptées à la demande.

Pour les gouvernements et les grandes entreprises, les applications et les implications en termes d'identité, de traçabilité et de transactions décentralisées ne devraient pas tarder à recouvrir des aspects tangibles. Par ailleurs, les protocoles Blockchain liés à l'IoT ne manqueront pas de jouer un rôle crucial dans les débats sur la propriété des données dans les 3 à 5 prochaines années. Un nouvel écosystème de négociation, de transaction et de propriété des données est ainsi parfaitement envisageable et ce, à un horizon temporel raisonnable.

S’il y a une chose à retenir de la technologie Blockchain, c’est que parmi les nombreuses déclinations d’utilisation possibles, elle permet l’existence d’applications distribuées décentralisées. Ces applications décentralisées ("Dapps") fournissent un service qui, la plupart du temps, existe déjà, mais qui ne nécessite plus le recours à une contrepartie centrale. Et c'est là que réside le véritable potentiel de rupture de la Blockchain.

 

Avec Ripple, Telindus facilite les transactions transfrontalières

Telindus est un intégrateur et un opérateur cloud et télécom, ainsi qu'un fournisseur de solutions numériques pour l'industrie de la finance (Digital Finance Solution provider). C'est dans ce double contexte que Telindus a décidé, en juillet 2017, de rejoindre l'écosystème XRP Ledger de Ripple en exploitant un nœud Ripple Validator dans son propre cloud. Telindus contribue ainsi au processus de consensus qui permet le règlement en temps réel de transactions entre institutions financières sur le réseau Ripple.



[1] Satoshi Nakamoto est le pseudonyme du fondateur inconnu (individu ou groupe de personnes) du Bitcoin et de la première Blockchain.
[2] Source : Forbes, "Crypto-Monnaies : Le Ripple, mieux que le Bitcoin".
[3] Source : The New York Times, "Rise of Bitcoin Competitor Ripple Create Wealth to Rival Zuckerberg".

 

https://www.telindus.lu/fr/produits/smartchain

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